Présenté comme une révolution en matière de sécurité automobile, l’eCall est amené à équiper l’ensemble des véhicules vendus dans l’Union européenne. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce dispositif.
eCall : qu’est-ce que c’est ?
L’eCall désigne un système capable de détecter la survenue d’un accident et d’alerter automatiquement les secours. Le fonctionnement du système est assez simple : lorsqu’il enregistre un choc et le déclenchement des airbags de la voiture, l’eCall lance un appel automatique en direction d’une plateforme de secours. Celle-ci tente alors d’établir un contact avec le véhicule. Si aucun passager ne répond dans un délai de 75 secondes, la plateforme déclenche l’intervention des secours. Grâce à l’eCall, les pompiers, ambulanciers, professionnels du SAMU, etc., sont déjà informés du lieu de l’accident (géolocalisation grâce au GPS embarqué), du type de véhicule et du nombre d’occupants potentiel (nombre de ceintures sollicitées lors de l’impact). À noter que l’eCall peut être actionné manuellement par le conducteur ou un passager lors d’un accident sans déclenchement des airbags.
Quels véhicules sont équipés de l’eCall ?
Depuis le 1er avril 2018, tous les constructeurs automobiles sont tenus d’intégrer l’eCall dans les nouveaux modèles de leur gamme de véhicules pour leur prochaine commercialisation. Certains constructeurs, comme BMW, Peugeot ou encore Volvo, ont déjà anticipé cette directive européenne en proposant l’eCall sur leurs véhicules haut de gamme. À l’heure de l’entrée en vigueur de cette obligation, moins de 5 % des véhicules du parc automobile européen étaient équipés de ce système d’alerte des secours.
eCall : quid de la protection des données ?
Comme tout système qui enregistre et envoie des données personnalisées (localisation du véhicule, nombre de passagers, etc.), l’eCall n’échappe pas à la question de la protection des données. Le texte de loi qui instaure l’obligation d’équipement de l’eCall dans les véhicules prévoit une clause sur la protection des données. Celles-ci se limitent ainsi aux seules informations qui peuvent aider les secours. Elles ne font l’objet d’aucun transfert à une partie tierce sans l’accord du propriétaire du véhicule et doivent pouvoir être totalement supprimées.